Valaire

Depuis 2004, Valaire fait lever les foules en brassant jazz, électro, hip-hop, pop et échantillonnages dans son creuset. D’abord connu sous le nom de Misteur Valaire, le collectif sherbrookois lance l’album Mr. Brian en 2005, suivi deux ans plus tard de Friterday Night. Offert en téléchargement libre, ce dernier trouve preneur auprès de 47 500 mélomanes.

Après deux ans et demi de tournée, la formation retourne en studio pour y enregistrer Golden Bombay (2010), nommé aux prix Polaris et lauréat d’un Félix dans la catégorie Album électronique de l’année. Parce qu’ils aiment être bien entourés, Kilojules, Luis Clavis, Tō, France et DRouin font appel à des artistes dont ils apprécient le travail pour enrichir leurs créations, dont Béni BBQ, Bran Van 3000, Gigi French, Senja Sargeant et Fanny Bloom. Ils récidivent en 2013 sur Bellevue, qui leur vaut un deuxième Félix, en invitant cette fois Jamie Lidell, Milk & Bone et Heems. 

D’un projet à l’autre, la formation propose des concepts cohérents et réfléchis : pochette, mise en scène, vêtements, rien n’est laissé au hasard. Au Québec comme en Europe, le groupe transforme chaque présence scénique en happening, notamment au Festival international de jazz de Montréal, en 2011, où il se produit devant 100 000 spectateurs survoltés.

En 2012, Valaire élargit sa palette : il signe la musique du documentaire Over My Dead Body et collabore à la trame sonore du spectacle son et lumière Ode à la vie de Moment Factory, projeté sur la Sagrada Familia, à Barcelone. La même année, les membres de Valaire créent le collectif Qualité Motel, un projet parallèle inspiré des sets de DJ qui leur permet d’explorer à fond les sonorités électroniques.

Changement de registre en 2014 avec Misteur Valaire Symphonique, un concert capté à l’église Saint-Jean-Baptiste de Montréal. L’Orchestre Métropolitain et le chœur de l’école Joseph-François Perrault, sous la direction de Yannick Nézet-Séguin, y interprètent avec Valaire une adaptation de 20 œuvres du collectif, orchestrées par Olivier Hébert. La même année, le groupe s’installe en tête du top 100 BDS pendant plusieurs mois avec le single L’amour est un monstre, une collaboration avec le regretté Karim Ouellet.

Devenue Valaire tout court, la formation lance son cinquième opus, Oobopopop (2016), où le groove est roi et la soul est reine. La fine fleur des artistes québécois y participe, dont Camille Poliquin et Pierre Kwenders, ainsi que le New-Yorkais d’origine nigériane Kahli Abdu. Cet album marque aussi le début d’une collaboration avec le grand Alan Prater, la voix de The Brooks, un artiste chevronné au parcours inspirant. Pour la première fois, un chanteur se joint à Valaire lors des spectacles, Alan Prater, Fredy V. et Wayne Tennant se relayant au micro.

Pour leur cinquième offrande studio, Jazz futon, paru en 2023, les musiciens de Valaire reviennent à leurs racines jazz. Longuement mûries, les pièces, à la fois ouatées, dansantes et aériennes, convient l’auditeur à un party de salon. Parmi les nouveaux collaborateurs, on compte le rappeur Ciscero, Mike Clay et le prodige du piano Anomalie.